vendredi 27 novembre 2009
La plus grande démocratie du monde (II)
mercredi 25 novembre 2009
La plus grande démocratie du monde (I)
samedi 21 novembre 2009
Un cours qui fait recette
Le vendredi c'est cours de cuisine au Novotel. Enfin, cours est un bien grand mot. Deux Chefs Indiens (ni Cochise ni Geronimo) officient derrière leur piano et une vingtaine de dames, assises sur des tabourets hauts, les regardent préparer des plats. En fait, c'est plutôt le dernier salon où l'on cause. La classe est très dissipée et papote à qui mieux mieux dans un sabir international où l'anglais (langue véhiculaire) et le français (langue la plus représentée) dominent. Le grand Chef essaie d'expliquer à son auditoire agité les subtilités de la recette du jour, le macher johl, une spécialité benghalie à base de darne de poisson non identifié. J'essaie de me concentrer car il n'est pas facile à comprendre, et pour être tout à fait franche, les bavardages de mes trois voisines m'intéresse aussi. Au début, ça va, en gros, c'est comme chez nous. On lave et on sèche les darnes, on les enduit de farine et d'ail et on les fait frire jusqu'à ce qu'elles brunissent. Jusque là tout va bien. C'est après que ça se corse, c'est le cas de le dire, car on doit ajouter à la préparation du cumin, du coriandre, de l'oignon, encore de l'ail, de la pâte de gingembre et, puis du saunf, du kalonji, du masala. Comme disent mes voisines, la difficulté ce n'est pas tant de refaire les recettes une fois chez soi, c'est de trouver les épices. Car la cuisine indienne, c'est hot, hot, hot, qu'on se le dise. Enfin, là, le Chef avait dû tenir compte de nos palais délicats d'occidentales car le poisson était délicieux et not too spicy, pour une fois. En dessert, il nous a concocté des balushashi, sortes de beignets pour anorexiques car avant de les plonger dans l'huile bouillante, il convient de les tremper dans un sirop composé de 1 kg de sucre pour 1 kg de ghee ou beurre clarifié. Quand vous les saisissez dans vos doigts, l'huile et le sucre dégoulinent de conserve mais le résultat est étonnamment bon. Je ne sais pas pourquoi, tout à coup, une image s'est imposée à moi, à la place Chef du Novotel, j'ai vu Maïté à la télé préparant ses foies gras et ses salmis de palombe...mercredi 18 novembre 2009
Du côté des petites filles
dimanche 15 novembre 2009
Ces merveilleux fous du volant
jeudi 12 novembre 2009
Une fille complètement timbrée
Tous ceux qui connaissent les Indiens vous le diront, ils ont le défaut de leur qualité principale, la gentillesse : ils ne savent pas dire non. Ajouté à cela que nous résidons dans un hôtel raffiné où nous croisons à longueur de journée un personnel souriant et aux petits soins, qui vous ouvre la porte, vous pousse votre chaise et est à l'affût de vos moindres désirs. Jeunes gens en uniforme blanc ou jeunes filles en sari aux couleurs sobres, tous vous gratifient de leur plus beau sourire et, croisant les mains sur la poitrine, vous susurrent des "namaste" infinis. Autant dire que quand j'ai demandé un timbre pour l'Europe à la réception, je ne m'attendais pas à ce qui s'en est suivi. Bien sûr, il m'a d'abord été proposé de leur remettre la lettre que l'hôtel se ferait un plaisir de poster pour moi mais, bêtement, j'ai insisté pour coller un "vrai" timbre sur l'enveloppe. Après moultes discussions entre eux, ils sont tombés d'accord sur un affranchissement de 40 roupies. J'ai donc sorti un billet de 100 Rs de mon sac, ce qui les a encore mis dans l'embarras car il est clair qu'ils auraient préféré le rajouter à ma note. Mais justement, celle-ci étant remboursée par la boîte de mon mari, je n'y tenais pas. Le réceptionniste est parti avec mon billet et est revenu 20 minutes plus tard au bas mot avec mes timbres et la monnaie, ce qui ne m'a pas dérangée vu que j'étais plongée dans un livre passionnant. Lorsque j'ai vu la kyrielle de timbres qu'il me rapportait, je me suis demandée où diable j'allais pouvoir écrire l'adresse sur l'enveloppe mais, consciente de l'avoir déjà suffisamment mis dans l'embarras, je n'ai pas pipé mot. Dix minutes plus tard, mon charmant interlocuteur est revenu avec une facture en bonne et due forme que j'ai dû signer. Il m'a montré la ligne débit correspondant à la vente de mes timbres et celle du crédit prouvant que je les avais bien payés (apparemment, la notion de facture acquittée ne semble pas leur parler). Moralité de l'histoire, j'aurais dû réfléchir avant de demander ! mercredi 11 novembre 2009
La grippe H1N1 ne passera pas par l'Inde
A notre arrivée dans le flambant neuf aéroport Rajiv Gandhi d'Hyderabad, nous avons été accueillis par une cohorte d'employés arborant tous un magnifique ... masque vert. Dans l'avion, les hôtesses de la Lufthansa nous avaient remis un questionnaire - vert lui aussi - nous demandant si nous n'étions pas porteurs du virus H1N1 ou susceptibles de l'avoir contracté. A la question "avez-vous récemment voyagé dans une des zones affectées par le virus ?", nous avons jugé prudent de répondre non. Or, dans la liste des pays déjà touchés mentionnée dans ledit document, la France figurait en bonne place. J'avais une réponse hypocrite toute prête : et bien, non, nous n'avions pas voyagé ni traversé stricto sensu ce pays vu que nous y habitions. De toute façon, la vue du bataillon de médecins présents, la présence des appareils radiologiques sur place (!) et la menace de "quarantine" répétée sur tous les panneaux suffisait à nous persuader de faire profil bas. Moi qui sentais un rhume poindre à cause de la clim de l'avion, j'ai réfréné toute envie d'éternuer ou de sortir un kleenex. Bon, on l'aura compris, l'Inde peuplée d'un milliard d'habitants dont 7 millions juste ici, à Hyderabad, capitale de l'Andra Pradesh, ne veut pas de grippe et on la comprend. Il n'en demeure pas moins que cette arrivée sous haute surveillance au milieu de tous ces yeux noirs vous fixant par dessus leur masque avait un côté surréaliste. Et dire que c'est la première image que je retiendrai de notre arrivée en Inde !
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