samedi 12 juin 2010

Allô maman bobo

Je me réveille il y a quelques jours, n'entendant plus rien de mon oreille gauche. La perte d'un sens est toujours inquiétante surtout dans ce pays où celui qui est bon est souvent mis à mal. Donc nous voila partis, avec Ppn, ce samedi vers 13 h 30 à l'Apollo Clinic, qui soigne  entre autres, les maux de la communauté expat' du quartier et bien sûr ceux des autochtones. Le réceptionniste désolé nous dit que ce n'est pas le jour de l'ORL, mais que nous pouvons consulter un "regular doctor" pour peu que nous patientions, ledit docteur  étant sorti, mais devant revenir dans dix minutes. Nous nous asseyons donc dans une salle d'attente du genre de celles de la sécu dans les années 70, en se préparant à une attente d'une durée indéterminée. Eh bien non, après dix minutes, on nous introduit dans le cabinet d'un jeune toubib,  charmant de sa personne (désolé Ppn, c'est moi le malade). Une auscultation impeccable, des questions pertinentes et un diagnostic rassurant : ce n'est qu'un rhume et un canal bouché. Il me fait une ordonnance, après m'avoir expliqué qu'il m'a prescrit des inhalations (ah les bons vieux remèdes de nos grands-mères, voire de nos mères !). La consultation me coûte 300 roupies (même pas 5 euros). Nous passons à la pharmacie à l'étage en dessous prendre les médicaments. Là, le pharmacien, pour chacun des médicaments prescrits, me montre la boîte et en sort le nombre exact de pilules correspondant au traitement. Il va même jusqu'à découper avec des petits ciseaux les plaquettes. Pratique plutôt saine en fin de compte qui aiderait sûrement à combler le trou de la sécu (pourtant, en termes de trous, quand on voit l'état des routes ici, ils s'y connaissent). Et l'on paye, pour ce que l'on a, soit en l'occurrence 220 roupies (3 euros). A 14 h 15, nous voilà sortis et mon oreille reprend ses fonctions deux jours après. Au bilan : malgré une arrivée impromptue un samedi à 13 h 30, on sort soigné trois quarts d'heure après pour moins de 8 euros. Je pense qu'il y a de bonnes choses à prendre dans ces pays "en voie de développement". Et le pire, c'est que j'aurais pu me faire rembourser intégralement par la mutuelle de la boîte indienne pour laquelle je travaille…
PS : merci à Ppn de m'avoir laissé la main pour faire mon post !

7 commentaires:

Valérie de Haute Savoie a dit…

Eric, avec l'économie conséquente faite chez ce médecin, plus d'excuse pour le collier de perle :D

bricol-girl a dit…

Se faire soigner un samedi....c'est impossible en France maintenant.

Hermione a dit…

Ça m'agace toujours ici, quand les médicaments sont conditionnés par 20 alors qu'on doit en prendre un par jour pendant 5 jours. Et si un jour on doit reprendre le même traitement, la boite précédente est périmée ou égarée...

Francois a dit…

Vous avez peut-être la chance d'être dans une ville importante et cosmopolite où les services médicaux sont efficaces.
François a testé le dentiste à Indore (il a raccourci la séance, lui, l'ancien vendeur de matériel dentaire).
Moi j'ai testé une pharmacie d'un village du Kerala pour un simple rhume (c'est courant, alors... tentons le coup) : 3 cachets pendant 2 jours m'avait-ele-dit (moi qui ait besoin de 10 jours de F. pour me soigner à Paris). Et elle a eu raison, la petite dame
de ne découper que 6 comprimés ; en 2 jours c'était fini.

heure-bleue a dit…

En Israël aussi, on nous compte le nombre de cachets, ça évite le gaspillage...

Eperra a dit…

Ça semble tout bête mais que d'économies réalisées par ce moyen. Reste à savoir si les labos seraient d'accord chez nous ...

Brigitte a dit…

On fait vivre grassement les labos chez nous , quel gaspillage , moi aussi , je serais pour compter les cachets .