Pour ceux qui veulent en savoir plus, c'est là (merci Sally et François !)
dimanche 28 février 2010
Bollywood et la Dame de fer
Pour ceux qui veulent en savoir plus, c'est là (merci Sally et François !)
mardi 23 février 2010
Une aussi longue absence
Mon intention était d'évoquer les tracasseries administratives dont ont été victimes ces derniers jours deux de mes amies. La bureaucratie Indienne, tout le monde vous le dira, est une sorte de monstre aux multiples bras un peu à l'image de ces représentations de Shiva ou Ganesh sur les temples. Lilie est coincée au Sri Lanka, son retour en Inde est compromis pour un problème de visa, et en gros, elle a le choix entre la peste et le choléra ce qu'elle explique très bien là. Agnès était venue pour son travail à Delhi et elle et son mari en avaient profité pour passer quelques jours chez nous. Son retour a été un mauvais remake d'un jour sans fin. Tout ça parce qu'elle avait oublié d'avoir avec elle la copie de son billet de retour Delhi-Paris. Lorsqu'elle est sortie de l'aéroport domestique, elle n'a plus été autorisée à rentrer dans l'aéroport international. Son voyage a duré 48 heures, et a viré au cauchemar, cauchemar qui aurait pu lui être évité si le policier en faction avait fait montre d'un peu de mansuétude. En trois mois, j'ai accumulé tellement d'anecdotes sur le sujet que je pense que j'aurai de quoi y revenir. A la place, je vais me contenter de rassurer mes fidèles lecteurs, je vais bien, ne vous en faites pas. La douceur de l'hiver à Hyderabad a laissé la place à un printemps anormalement chaud, à tel point qu'on se demande déjà ce que sera l'été dont le pic des chaleurs est annoncé en mai. Nous avons commencé à mettre les ventilateurs dans la journée et l'air conditionné en début de nuit. Si je le pouvais, croyez bien que je vous enverrais généreusement ciel bleu, soleil et un peu de cette chaleur qui commence à nous faire tourner au ralentis. A la place, je vous offre cette fleur de frangipanier dont les effluves embaument en ce moment les jardins du Chowmahalla Palace. Demain, nous partons pour quelques jours dans le Tamil Nadu, sur la Côte de Coromandel. De Madras à Pondichéry - deux noms qui me font rêver depuis que je suis toute petite - , je vous promets de faire le plein d'images, de sensations et de matière à de prochains petits billets. Namaste à tous !vendredi 12 février 2010
Faim d'apprendre
lundi 8 février 2010
Ma vie de princesse
L'une de mes copines est une sacrée petite futée. Non seulement, elle sait analyser une situation ou jauger une personne avec beaucoup de perspicacité mais elle a aussi un sens inné des formules. Quand mon mari a décidé de louer un studio non loin de la maison pour s'en faire un labo photo, elle lui a finement fait remarquer : "En somme, c'est ta cabane". Là, nous étions invités chez elle et son compagnon qui fait le même métier que mon mari, et nous évoquions notre vie d'expat. Comme je lui demandais si elle n'était pas tentée par l'aventure, elle me répondit tout à trac : "Quoi, tu veux dire vivre une vie de princesse ?". Ca m'a fait sourire et c'est vrai qu'à bien des égards, je vis en ce moment un conte de fée. D'ailleurs, je m'en suis aperçue pendant ces deux semaines en France où tous mes soucis sont revenus me hanter alors que quand je suis ici, je n'y pense presque pas. Ce pays me fait vraiment de l'effet, ce dont j'étais loin de me douter quand j'ai choisi le nom de mon nouveau blog. Cela pourrait devenir un problème à terme, et j'ai parfois l'impression que je pourrais lasser avec mes évocations d'un ciel toujours bleu, d'un climat clément la plupart du temps, d'une vie oisive et de préoccupations de nantis comme celle de trouver un chauffeur sachant parler anglais ... Pourtant, en cherchant bien, tout n'est pas rose (indien) dans cette vie de rêve. Tenez, en ce moment même, j'écris parce que j'ai été réveillée à une heure du matin par une meute de chiens qui hurlaient à la lune en se répondant comme dans les 101 dalmatiens. Impossible de me rendormir car pendant mon premier sommeil, j'ai servi de festin à une horde de moustiques et tout en tapant sur mon clavier, je me gratte furieusement. Dans quelques heures, le muezzin va nous appeler à la première prière, celle de 5 heures du matin. Je ne suis pas plus concernée que la plupart de mes voisins qui sont hindouistes mais comme dit mon petit mari, c'est à ça qu'on voit que l'Inde est un pays tolérant, quand une toute petite minorité empêche la majorité de dormir (je vous sers la version "soft"). Quand j'aurai malgré tout réussi à gagner quelques heures de repos, nos voisins vont se lever et dire qu'ils sont bruyants est un euphémisme. D'abord, les fenêtres des salles de bain ne ferment pas, elles sont juste faites de lamelles de verre à claire-voie. L'indien moyen ne se lave pas les dents comme vous et moi, non, il se racle la gorge pendant vingt minutes au bas mot, en expectorant de façon si poussée qu'au début on le croit atteint d'une tuberculose en phase terminale. Ensuite, le petit dernier de la famille va pousser des cris stridents si effrayants qu'on se demande d'abord si on n'est pas en présence de cas de maltraitance caractérisée. La première fois, j'allais appeler la DDASS locale quand on m'a dit que jusqu'à deux ans, l'enfant indien est un enfant-roi qu'on ne contredit jamais. Son seul mode d'expression ce sont donc ces hurlements à vous fendre l'âme. Au bout de quelques jours, toute pitié a disparu, et vous le jetteriez bien par la fenêtre. Enfin, si j'écris à cette heure de la nuit, c'est parce que tous les matins, à l'instant précis où l'on meurt d'envie d'une tasse de café et d'aller lire ses messages, toutes les prises (mais pas forcément les éclairages) connaissent une coupure d'électricité. Alors, elle est pas belle ma vie de princesse ?vendredi 5 février 2010
Heureux qui comme Ulysse
Voyager c'est bien, arriver c'est mieux. Nous venons de poser nos bagages dans notre home sweet home Indien, 48 heures après avoir donné un tour de clé à notre appartement rennais. 48 heures qui m'ont paru le double. Nous avons d'abord pris le TGV jusqu'à Montparnasse, un jour de grève SNCF, mais bon, on a eu de la chance, notre train était bien en partance. De là, métro jusqu'au service des visas de l'Ambassade de l'Inde où nos précieux sésames nous attendaient. Un an de validité, il ne nous reste plus qu'à demander sous quinzaine notre permis de résident et nous serons enfin de vrais expats ! Retour à Montparnasse pour attraper un car Air France qui en une heure (deux fois moins qu'à l'aller) nous a conduits à notre hôtel de Roissy-Pôle. Dernier repas français (petit salé aux lentilles pour moi et magret de canard pour Eric !) avant une nuit dans une de ces chambres passe-partout propres à ce genre d'hôtel. Le lendemain, départ matinal pour Charles-de-Gaulle, aérogare 2B. Joyeuse pagaille à l'enregistrement du vol pour Mumbai, pour un peu on se serait déjà cru en Inde... Enfin, après d'interminables formalités de police, nous embarquons à peu près à l'heure et prenons place à bord de l'Airbus d'Air France plein comme un oeuf. En classe éco, quand la cabine est bondée, on n'a pas beaucoup de place mais heureusement, la vidéo embarquée aide à passer le temps. Huit heures, un dîner, une collation, trois films et deux épisodes de Desperate Housewives plus tard, nous débarquons enfin à Mumbai. A nouveau une queue en serpentin pour présenter passeports et visas à de sourcilleux et moustachus policiers. A chaque fois, je note le regard interloqué du préposé à la PAF à la vue de mon passeport. Sur la photo, je ressemble à une réfugiée mexicaine de Tijuana et j'attends avec impatience celui qui me dira : "Vous êtes mieux au naturel, Madame." Là, nous sommes arrivés dans la partie internationale et nous devons récupérer nos valises. Ceux qui voyagent connaissent l'appréhension qui vous gagne quand la gueule béante au-dessus du tapis roulant tarde à recracher vos bagages. Enfin, le compte est bon, il ne reste plus qu'à attendre une demie-heure la navette qui en une vingtaine de minutes nous déposera à l'aéroport national. Il est 1 heure 30 du matin à Mumbai (21 heures à Paris) et il nous faut attendre jusqu'à 6h30 le départ du vol domestique. Re-passage de la sécurité (en Inde, les femmes sont séparées des hommes et contrairement aux toilettes, c'est un avantage car on est moins nombreuses) et enfin, l'enregistrement pour Hyderabad. Et là, surprise, le bus de piste refait exactement le même trajet en sens inverse que celui que l'on a fait avec la navette au début de la nuit ! Vingt minutes après, nous voilà enfin à bord d'un Boeing 737-300 aussi spacieux que l'Airbus d'Air France pour "seulement" une heure trente. Le sommeil aide à passer cette dernière étape en douceur. A l'arrivée, il ne nous reste plus qu'à attendre nos valises, repérer notre chauffeur et regagner nos pénates en quarante minutes. On se sent sale, vasouillard, vaguement nauséeux, mais content d'être arrivé à bon port. Le prochain qui dit que les voyages forment la jeunesse ...
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